ABATTOIR FRIGORIFIQUE DE NIAMEY
L’Abattoir Frigorifique de Niamey, créé en 1967 par la loi 67-22 du 18 mars 1967, a une mission de transformation des animaux de boucherie en denrées alimentaires (carcasses et cinquième quartier) et de santé publique. Il dispose d’un monopole sur la ville de Niamey pour l’abattage du bétail destiné à la consommation humaine
Sur le plan juridique, l’abattoir frigorifique de Niamey est un Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial (EPIC), jouissant d’une autonomie financière et de gestion. Il a, de ce fait, une double tutelle :
- Technique assurée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage ;
- Et financière assurée par le Ministère des Finances.
Sur le plan des infrastructures, il est composé de :
- Un parc de stabulation pour bovins, ovins, caprins et camelins ;
Le plan administratif, il est dirigé par un Directeur général assisté d’un Directeur Technique. Il compte cinq (05) services. L’ensemble de ce dispositif est coiffé par un Conseil d’Administration. Le Président du Conseil d’Administration assure l’interface entre la Direction Générale de l’Abattoir et les Ministères de tutelle (voir organigramme ci-dessous).
Un hall d’abattage qui dispose de trois chaînes dont :
- La grande chaîne pour bovins et camelins, qui traite les animaux d’un poids supérieur à 80kg avec une capacité théorique de 40 bovins/heure. Actuellement, du fait de la vétusté de certains équipements, la cadence se situe autour de 5 gros ruminants à l’heure ;
- La chaîne des petits ruminants jusqu’à 80 kg. Au niveau de cette chaîne, les équipements existants sont vétustes. La dépouille se fait à même le sol dans des conditions d’hygiène pas tout à fait satisfaisantes. Il n’y a aucune séparation physique des différents segments des chaînes d’abattage.
- La chaîne d’abattage des porcins : dans un état passable.
- Des chambres froides dont la fourniture du froid est assurée par deux compresseurs à ammoniac de 40 chevaux qui ne fonctionnent plus. La production du froid est assurée par trois conteneurs frigorifiques et deux cellules de réfrigération qui fonctionnent avec des groupes frigorifiques au R134 et R22, mais qui ne sont plus en marche du fait de la panne de certaines pièces difficiles à trouver sur les marchés de la place. En 2017, la chaine de froid a donc, été assurée par les trois conteneurs frigorifiques de 40 pieds chacun.
- Cinq logements du personnel, qui sont dans un état de vétusté avancé.
Face à cette situation le Ministère en charge de l’Elevage a négocié et obtenu auprès de la Banque Mondiale le financement du projet de réhabilitation des abattoirs pour la modernisation des infrastructures de transformation des produits animaux dont les études pour les actions d’accompagnement ont débuté en février 2012. Cette question de réhabilitation a malheureusement été abandonnée suite aux conclusions des études menées par la Banque Mondiale, du fait de l’état actuel des bâtiments : « l’Abattoir Frigorifique de Niamey n’est pas réhabilitable pour des raisons essentiellement techniques, hygiéniques et financières et doit être remplacé par un nouvel abattoir ». Toutefois, une réhabilitation minimale a été retenue comprenant l’acquisition d’une bascule électronique, de deux Karchers, d’un incinérateur, de trois cents chariots avec leurs crochets, de deux conteneurs frigorifiques et l’embellissement du hall d’abattage.
L’Abattoir Frigorifique de Niamey est prestataire de service. A ce titre, il perçoit une redevance de 35 FCFA par kilogramme de carcasse, appelée communément taxe d’abattage et de réfrigération. Le bilan des principales activités réalisées au cours de l’exercice clos le 31 Décembre 2017 s’articulera autour des points suivants :
- La gestion administrative et du personnel ;
- Les activités de la Direction Technique (services du matériel et équipement, de la production et des statistiques) ;
- Les affaires Juridiques et Contentieux ;
- La gestion comptable et financière.
Organigramme de l’Abattoir Frigorifique de Niamey:
