Les Programmes du MAGEL

LES PROGRAMMES DU MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ELEVAGE

Les interventions du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage au titre de la gestion 2018 s’articuleront autour de trois (3) Programmes que sont :

    • Programme 1 : Gouvernance et Administration de la Politique du Ministère ;
    • Programme 2 : Développement des productions végétales ;
    • Programme 3 : Développement des productions animales.

1.1 PROGRAMME 1 : Gouvernance et Administration de la Politique du Ministère

1.1.1 Objectif du programme

Le Programme Gouvernance et Administration de la Politique du Ministère vise à consolider et à rationaliser les instruments et organes de gestion du secteur agriculture et élevage en renforçant les capacités techniques et organisationnelles des différentes catégories d’acteurs. Il assure le renforcement des capacités institutionnelles de l’administration publique et des acteurs non étatiques (selon les cas) à mieux exercer les différentes fonctions.

    • Fonctionnement des services ;
    • Développement de la communication ;
    • Tenue des réunions de coordination ;
    • Développement du système statistique ;
    • Réalisation des planifications, études, audits et évaluations ;
    • Renforcement des capacités des services du ministère ;
    • Renforcement des capacités des autres acteurs.

1.1.2 Résultats attendus du programme

    • Les stratégies du secteur sont élaborées/mises à jour et les plans d’action opérationnels ;
    • Le système d’information et le suivi évaluation sont efficaces ;
    • Les capacités techniques des ressources humaines du ministère et des autres acteurs sont renforcées ;
    • Les besoins en matériel et équipement sont couverts.

1.1.3 Indicateur et cibles

Les principaux indicateurs sont :

    • Nombre de stratégies élaborées/mises à jour et plans d’action opérationnels ;
    • Nombre de missions de suivi et évaluation effectuées ;
    • Nombre des cadres et acteurs formés ;
    • Taux de consommation des crédits.

1.2 PROGRAMME 2 : Développement des Productions Végétales

1.2.1 Objectif du programme

L’enjeu est de faire face aux besoins alimentaires et nutritionnels d’une population ayant un des taux d’accroissement le plus élevé du monde. Il s’agit d’assurer la souveraineté et la sécurité alimentaire à travers :

    • La mobilisation des eaux de ruissellement ;
    • L’aménagement des terres pour le développement de l’irrigation ;
    • Le désenclavement des zones de production ;
    • Réalisation des infrastructures de conservation et de transformation ;
    • L’approvisionnement en intrants et matériels agricoles de qualité ;
    • La recherche/vulgarisation ;
    • Le renforcement des capacités des acteurs.

Ainsi l’objectif du programme est d’améliorer la productivité des cultures.

1.2.2 Résultats attendus du programme Les principaux résultats sont constitués principalement de l’accroissement, la diversification et la valorisation des productions des cultures sous pluies et sous irrigation ainsi que de ceux issus de la protection des cultures.

1.2.3 Indicateur et cibles

La contribution au PIB agricole devrait passer de 30% en 2016 à 38% en2020. En termes de production il est question de porter les rendements des cultures sous pluies de 20 à 30% pour les céréales afin de porter la production céréalière de 5,5 millions de tonnes en 2016 à 8 millions de tonnes en 2020 et les productions des cultures de rente sont accrues de 27,5% <à l’horizon 2020, pour faire passer la production sous irrigation et de décrue de 600.000 tonnes d’équivalent céréalier en 2016 à plus de 1.245.000 tonnes d’équivalent céréalier en 2020.
En ce qui concerne les cultures pluviales il s’agira de réaliser les performances suivantes:

1.3 PROGRAMME 3 : Développement des Productions Animales

1.3.1 Objectif du programme

Le développement des filières de l’élevage au Niger est subordonné, tout d’abord, à la maîtrise de la santé animale dans un contexte d’élevage transhumant et de commercialisation transfrontalière dont les mouvements sont difficiles à contrôler. Dans une perspective d’exportation des productions animales et au regard des engagements internationaux, garantir des taux de couverture vaccinale adéquats est donc essentiel. Dans ce cadre, le Programme Développement des Productions Animales (PDPA) abordera, entre autres, les questions liées à la couverture sanitaire du bétail et du cheptel aviaire, au renforcement du dispositif de contrôle et de surveillance épidémiologique des maladies animales ainsi qu’au renforcement de la lutte contre les principales zoonoses (tuberculose, brucellose et rage). En outre, il prendra en considération la nécessité de garantir la sécurité sanitaire des denrées animales et des aliments d’origine animale mis à la disposition de la population et/ou promus pour l’exportation. A cet égard, il s’agit en particulier de dynamiser les Services Officiels de Contrôle (SOC) et d’améliorer les conditions d’hygiène dans les lieux de production, transformation, conservation et commercialisation des denrées.
Les deux enjeux cités ci-dessus, à savoir l’accroissement et la diversification des productions animales sont accompagnés par la volonté de promouvoir la valorisation, la transformation et la commercialisation des produits animaux afin d’augmenter la production de viande et de lait et la consommation d’œufs. A cet égard, les efforts doivent se concentrer tout d’abord sur la sécurisation des systèmes de production animale à travers la gestion durable des capacités productives des terres pastorales et l’amélioration de la disponibilité et de l’accès aux ressources. De même, les systèmes de production animale nécessitent un renforcement et une modernisation, ce qui correspond à la préservation et l’amélioration des races locales et à l’intensification des productions en insistant sur le recours aux bonnes pratiques et innovations ayant déjà fait leur preuve dans le respect des principes de diversité biologique. Le renforcement des capacités en matière de valorisation, transformation et commercialisation occupe une place fondamentale au sein de ce programme et représente un véritable défi à relever en mettant l’accent sur la coordination et la gestion du dispositif de recherche et appui conseil. In fine, l’efficacité des mécanismes d’anticipation et de coordination des urgences doit être améliorée afin de faire face aux crises touchant l’élevage qui sont de plus en plus rapprochées et tendent vers la chronicité. Dans ce sens, il s’agira de renforcer les systèmes d’information la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale des éleveurs et sur leur vulnérabilité face aux catastrophes nouvelles.

1.3.2 Résultats attendus du programme

Les principaux résultats concourant à l’accroissement, la diversification et la valorisation des productions animales sont :

    • La lutte contre les maladies animales est renforcée ;
    • Le dispositif de surveillance épidémiologique est renforcé ;
    • L’alimentation animale est développée, sécurisée et les mécanismes d’anticipation et de coordination des urgences sont efficaces ;
    • Les systèmes de productions animales sont diversifiés et modernisés ;
    • Capacités de valorisation, de transformation et de commercialisation des produits animaux sont renforcées ;
    • Le dispositif d’appui conseil est renforcé.

1.3.3 Indicateur et cibles

  • Tableau 16 : Cibles du programme 3
 

2016

2017

2018

2019

2020

PPCB (%)

72

74

76

78

80

PPR (%)

68

71

74

77

80

Pasteurellose caméline (%)

57

57

58

59

60

Newcastle (nombre de sujets vaccinés)

691.827

893.870

1.095.914

1.297.957

1.500.000

  • Taux de couverture vaccinale des maladies à déclaration obligatoire

Depuis 2016, le Niger met en œuvre le PRAPS dont l’une des composantes majeures est relative à la santé animale. De ce fait, la direction de la santé animale et les SVPP bénéficient d’un appui financier important dans le cadre de la vaccination contre la PPCB, la PPR et Pasteurellose caméline. D’autre part, l’Etat du Niger a procédé au recrutement de nouveaux cadres d’élevage. Ces différentes ressources financières et humaines permettront aisément d’atteindre les
différentes cibles.

    • Taux de réduction des saisies dues aux maladies majeures transmissibles à l’homme ;
    • Indicateur Situation de référence en 2016 Année courante 2017 Cible.
 

2016

2017

2018

2019

2020

Tuberculose (%)

4

3

2

1

0

Echinococcose (%)

2

1

0,75

0,5

0,25

Cysticercose (%)

0,20

0,18

0,16

0,14

0,10

Dans le cadre du DPPD 2018-2020, le MAG/EL entend réaliser les activités de création et réhabilitation des abattoirs frigorifiques, création des aires d’abattage au niveau des communes, renforcement du Service Officiel de Contrôle (SOC), ce qui améliorera
les indicateurs liés aux zoonoses.

    • Taux d’accroissement des produits animaux
    • Indicateur Situation de référence en 2016 Année courante 2017 Cible
 

2016

2017

2018

2019

2020

Lait (%)

37

42

47

52

60

Viande (%)

57

58

60

62

65

Œuf (nombre d’œufs/personne/an)

23

25

27

29

30

Dans le cadre du DPPD 2018-2020, le MAG/EL entend poursuivre la mise en œuvre du PNAG/BL, le programme d’intensification à travers l’appui à la création des fermes modernes (ruminants et volaille), le programme HABBANAYE, les cultures fourragères. D’ores et déjà, les premiers produits de l’insémination artificielle sont entrain de montrer une bonne performance en termes de production laitière et de viande : La production journalière par vache passe de 6 à 24 litres et le Gain Moyen Quotidien (GMQ) passe de 284 à 400g, chez la première génération des sujets issus de l’insémination.

    • Taux d’exploitation du cheptel
    • Indicateur Situation de référence en 2016 Année courante 2017 Cible
 

2016

2017

2018

2019

2020

Taux d’exploitation du cheptel

18

20

22

24

25

Pour profiter au mieux de la valeur ajoutée liée à son important cheptel, le Niger dans le cadre du présent DPPD, va réhabiliter et construire des abattoirs et des marchés à bétail, ce qui améliorera significativement le taux d’exploitation de son capital bétail